Les établissements français d’enseignement supérieur sont installés sur les podiums des classements internationaux et sont reconnus à l'étranger. Petit tour d'horizon.
Si les méthodologies retenues par les grands classements internationaux sont habituellement plutôt favorables aux pays anglo-saxons, un tour d’horizon montre que ce n’est plus le cas. Sans doute, les regroupements d’universités et les rapprochements entre organismes de recherche et d’enseignement supérieurs ont-ils accéléré les choses puisque la France occupe désormais des places très honorables dans la plupart de ces palmarès.
Si l’on observe en particulier, sur les deux dernières années disponibles, deux de ces classements "généralistes", celui de Shanghai et du Times Higher Education (THE), la présence et la progression des établissements français s'accroit significativement. Dans les classements "thématiques" ou par disciplines, cette présence et/ou cette progression sont encore plus sensibles. D’autres palmarès enfin, moins connus, mais tout aussi intéressants, permettent également de constater que la France y figure de plus en plus en pôle position.
Les classements de Shanghai et du Times Higher Education (THE)
Comme le soulignait la ministre de l’enseignement supérieur en 2019, même si ces classements constituent "un indicateur important du rayonnement scientifique des universités françaises", ils comportent comme tous les classements "des choix et des biais méthodologiques dont l'impact est parfois significatif".
Le classement de Shanghai
Le classement de l'Academic Ranking of World Universities, dit Classement de Shanghai, figure parmi les classements les plus attendus et les plus reconnus dans le monde universitaire. Il est essentiellement basé sur des indicateurs de "performance académique ou de recherche". En 2023, avec un total de 27 établissements cités parmi les 1000 distingués, la France est placée dans le top 10 rang mondial, comme les deux années précédentes. Quatre établissements français figurent dans le Top 100 et deux se distinguent parmi les 50 premiers : l’Université Paris-Saclay (15e), l'Université PSL (41e), l'Université Paris-Sorbonne (46e) et l'Université Paris-Cité (69).
En 2023, 18 établissements français se retrouvent dans le Top 500 et l'Université Paris-Saclay se classe pour sa part comme la première université française du classement, la 3e européenne (après Cambridge et Oxford) et la 14e meilleure université mondiale.
Le classement du Times Higher Education (THE)
Ce classement, qui affirme "fournir la liste définitive des meilleures universités du monde", est établi en fonction notamment de la qualité de l’enseignement, de la recherche et du développement international des établissements. Aucun établissement français ne figurait dans le Top 50 depuis 2011.
En 2020, la situation change, à tel point que le THE estime que "le programme français de fusions universitaires porte ses fruits, améliorant les performances de recherche et la visibilité internationale". La France se retrouve en 2023 parmi les pays les mieux représentés dans ce classement qui comprend plus de 1500 universités dans 93 pays. Six établissements français sont classés dans le Top 200 : PSL (47e place), Sorbonne Université, l’Ecole Polytechnique, l’Université de Paris-Saclay, l'Université Paris-Cité et l'Ecole des Ponts ParisTech.
Une présence accrue dans tous les classements thématiques
Les classements thématiques, plus récents que les généralistes, prennent en compte une discipline ou adoptent un angle particulier de traitement (la date de création de l’établissement par exemple).
Les classements 2024 des "jeunes universités"
Ces classements doivent permettre de "distinguer des établissements qui ne font pas partie des élites traditionnelles" et qui ont pu "se hisser en quelques années au rang des meilleurs établissements".
Dans le classement du Times Higher Education (THE) centré sur les établissements d’enseignement supérieur "juniors", ceux qui ont moins de cinquante ans d’existence, la France obtient 22 établissements classés, dont 12 dans le Top 100. Plus précisément, Paris Sciences et Lettres figure pour sa part dans le Top 5, à la 2e position, suivi par 11 autres établissements français dans le Top 100 : Université Paris-Saclay (5e), Institut Polytechnique de Paris (6)e, Sorbonne université (8e), Université Paris Cité (19e), Université de montpellier, Université de Grenoble Alpes, Institut Agro, IMT Atlantique, Centrale Nantes, Université d'Aix-Marseille et l'Université de Bordeaux.
Même démarche pour QS (Quacquarelli Symonds) qui a également publié son propre classement des établissements de moins de 50 ans. Dans ce palmarès, ce sont 4 établissements français qui figurent dans le Top 100.
Les classements thématiques par discipline
La France se distingue aussi dans les classements thématiques.
Selon le classement de Shanghai 2023, en mathématiques, l'Université Paris-Saclay est 2e et PSL 4e. En physique, l'Université Paris-Saclay est 3e et PSL 10e. En écologie, l'université de Montpellier est 2e et PSL 4e. En océanographie, PSL est 4e et l'Université Western Brittany 5e. En management, l'INSEAD est 8e. En télédétection, l'Université Grenoble-Alpes est 8e. En pharmacie, l'université Paris-Cité est 3e.
Selon le classement Times Higher Education 2024, de nombreux établissements français sont aussi dans le top 50 presque sur la totalité des disciplines.
Une position dominante dans d’autres classements
D’autres classements, centrés notamment sur un type d’établissement ou de formation, montrent encore plus la position dominante de la France.
Dans le classement des masters en finance du Financial Times (2023), 4 écoles appartiennent au top10 : HEC Paris en première position, ESCP Business School en 4e position, Essec Business School en 5e position et EMLyon en 7e position. Un classement élogieux qui fait dire au Financial Times que "les écoles de commerce françaises surpassent leurs homologues européennes".
Le Global University Employability Ranking (classement employabilité) 2023 du THE classe les 250 établissements d’enseignement supérieur qui présentent "les diplômés les plus employables". La France est à la deuxième place de ce classement, derrière les Etats-Unis mais devant l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Chine. Au sein du top50, CentraleSupélec est 19e, HEC Paris 22e, l'école Polytechnique 28e, l'EMLyon Business School 44e et l'Université de la Sorbonne 50e.